lundi 29 juillet 2013

1147 : dimanche 28 juillet 2013


Souvenir de la nuit du 31 mars au 1er avril Mes rêves n’ont rien d’une plaisanterie d’avril naissant. Un homme qui refuse d’admettre son homosexualité finit par se révéler ce soir, subitement, là, sous mes yeux spectateurs, dans un recoin sale et ombragé, une ruelle encaissée dont les murs de briques ardoisées font penser à un décors de roman policier, Sherlock Holmes en particulier. Le moment de l'épanchement sexuel est bien mal choisi. L'inverti imprudent a affaire à un tueur en série, mais le sachant pertinemment paraît dans le même temps s’en moquer. Il lui fait du rentre-dedans exempt de finesse. L’assassin en puissance finit quant à lui par passer à l’acte. Il fait le coming out de son couteau, le plante dans l’avant-bras avant de lui couper l’ensemble des doigts. Plus tard, je suis maman d'une petite fille que je n'ai pas vue grandir et que j’oublie à la maison, coincée sur une chaise pour adulte. La maison, c’est l’appartement de mon enfance, irrémédiablement imprimé en mon cerveau. Les pièces sont intactes. La propension de l’esprit à laisser une part importante de matière grise silencieuse, pour ne pas faire imploser la tête, est vraiment surprenante.