vendredi 12 avril 2013

1091 : jeudi 11 avril 2013


nuit de muscles secouée par le heurt des pas contre le sol matrice d'ombre et de vide.

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Entre deux explorations de la toile des professionnels de la vie active, je ne peux m’empêcher de flâner sur ma page Face to face. J’y retrouve les traces laissées par mes amis virtuels : un article lu, sur la dernière théorie relative à la disparition des dinosaures (et en fait, « il sont encore parmi nous »), une musique écoutée (take five, en l’occurrence), une humeur du jour (« fuck la pluie », ça c’est direct, on sent que le cœur a parlé…), des photos de vacances (des épices orange et jaunes sur un souk à Marrakech), une vidéo (d’un chat qui tourne en rond en essayant d’attraper sa queue). Je balaie tout jusqu’à ce que j’arrive au point où j’en étais hier au soir avant d’aller me coucher. Je n'ajoute rien, je n'ai rien à dire. Je ne ris pas, je ne m’étonne de rien, je cherche juste un peu de compagnie, une fenêtre sur le monde. J’espère à tout moment qu’un rectangle va jaillir de l’angle droit et qu’un de mes « amis » m’y interpellera : « Hello, comment vas-tu ? ». Je répondrai que je vais bien, pour garder le contact, la déprime des uns fait fuir les autres. Je poserai des questions, je m’abreuverai des réponses et de la vie qui s’inscrit en petits caractères… Mais à cette heure-ci, tout le monde travaille ou est en pause café. Personne pour venir me tirer de ma prison mordorée.