jeudi 7 février 2013

1041 : mercredi 6 février 2013


Ce serait regarder et écouter sur un écran des déluges de mauvaise foi et de bêtises brutalement agressives et avoir une envie presque irrésistible de pénétrer dans l'image pour distribuer des claques. Ce serait imaginer la chose…

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dévastation logique. désastre nominal. les ruines fuient les noms frottés contre le vent et le silence. crispation des fractures et martyre de la présence.

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Je me suis relevée difficilement, j’avance en titubant un peu sur les premiers mètres. Les murs sont en briques apparentes. D’un coup de masse, il serait facile de les briser. Je n’ai pas de masse. J’approche de cette tache verte et c’est bien ce que j’espérais : une feuille, une vraie feuille d’arbre, avec toutes ses nervures, fraîchement tombée et portée là mais par quel vent ? Ici, l’air est immobile. J’avance, le couloir fait un coude vers la droite. Briques toujours. Une possibilité à gauche, mais c’est alors qu’au loin, je l’aperçois : l’arbre. Il est immense et c’est sans doute sa présence que j’ai sentie du fond de mon tourbillon, je marche de plus en plus vite pour pouvoir toucher enfin ce monument végétal, pour qu’il me donne un peu de l’énergie qui fait vibrer la sève sous son écorce.