mardi 21 février 2012

811 : lundi 20 février 2012

Jean a dit «il y a les cloches» et elles sont arrivées – étaient quatre – se sont infiltrées sous l'arc surbaissé, sont venues se poser sur deux marches de l'escalier de la tour, contre le mur, et les trois qui occupaient la marche la plus haute se pressaient désespérément les unes contre les autres, la dernière s'appuyant en équilibre apparemment instable sur ses sœurs – se ressemblaient, forme parfaite, taille moyenne, bronze luisant doucement, poli jusqu'à la soie, avec de petites différences dans les ourlets gravés à peine discernables - parlaient d'un carillon joyeux dans le bleu de la matinée – se taisaient en fait, réduites au rang de décor.

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Toutes les voies mènent au monde : moi, j’adore la littérature alimentaire. Effectivement, la situation est alarmante. Hélas, hélas, nous sommes nombreux à bricoler dans la vie… C’est une bonne nouvelle, Le livre du rire et de l’oubli (Milan Kundera). Bien vu, il faut changer ça. Chiche, on se met tous à lire dès aujourd’hui ? J’y go… d’agneau : à table !

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Marc savait que la fatigue – l'usure du temps - finirait par amoindrir son corps. Au fil des années, il a vu sa peau se flétrir, son teint se ternir. Son pas a ralentit et sa voix a baissé au rythme de son ouïe... Mais toujours, il a continué, un pas devant l'autre, son journal à la main et ses yeux sur le monde. Marc sait que tant qu'il respirera il aimera la vie. Même les larmes sont un signe que son cœur bat et qu'il continue d'avancer, coute que coute et quel qu'en soit le rythme...