mardi 31 janvier 2012

791 : lundi 30 janvier 2012

C’est sérieux, le rêve aussi (question de survie). Ah, si seulement Dieu avait été plus sympa, au tout début du monde… Très bien observé : Paris d’autrefois, n’est-ce pas ? Pour ma part, j’y verrais bien un restaurant où l’on y servirait des nourritures divines. Merci pour le partage : les chocoholics vont adorer !

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Ce serait lever les yeux sur un bleu improbable, violent ; mais tout aussi profond, un bleu qui ne surplomberait pas la rue mais infuserait l'air au dessus de la ville. Ce serait pour renforcer cette sensation de réel, un très léger réseau de voiles qui glisserait à sa surface, qui, en creusant l'espace, lui mettrait une borne, le rendrait presque tangible. Et je resterais un moment, sur le seuil, charmée par la délicatesse de ce ciel.

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Depuis quand le village des Hûles avait-il reçu la grâce et la malédiction de ne jamais trouver de place définitive sur la terre ? Déjà en ces temps-là, diverses légendes en évoquaient les circonstances mais aucune ne situaient celles-ci dans le passé du village. Ces légendes étaient elles-mêmes très diverses et se contrariaient les unes les autres au point de couvrir l’esprit, de ceux auxquels elles avaient été contées depuis la naissance, d’un voile protecteur sous lequel tout était vrai puisque tout y était discordant. Il en était ainsi dans les paysages au sein desquels les Hûles voyageaient. Le désaccord y était souvent tel, au sein des teintes, des textures, des échappées sonores ou odorantes, qu’il finissait par produire de l’harmonie.

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Marc sait que le soir venu, Sophie entrera furtivement dans le salon. Elle se faufilera entre les fauteuils tandis que sa femme et lui regarderont la télévision. Tout doucement, elle s'enroulera autour d'un cousin, près du feu, les regardera longuement en alternant avec les flammes dans l'âtre, avant de s'endormir avec détermination. C'est ainsi, c'est sa routine. Elle accepte que ses parents la bordent, lui racontent des histoires et embrassent son front avant d'éteindre la lumière. Elle attend un peu avant de sortir de la chaleur des couvertures pour les rejoindre, grappiller encore un peu de leur amour jusqu'à ce que ses yeux ne tiennent plus et se ferment.