lundi 9 janvier 2012

769 : dimanche 8 janvier 2012

Ce serait un halo, dans un ciel sombre qui en serait gorgé de bleu mort, un creusement vers la lumière, un effort de celle-ci vers un surgissement, une transparence de plus en plus claire qui serait filtre, une impression d'un trou dans lequel nous tomberions, au dessus de nous.

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Elle n'avait pas la force de monter à l'étage pour préparer sa chambre. De fatigue, Adèle s'enroula sur le canapé et s'endormi, un coussin calé dans ses bras et retenant sa tête.

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Tamel guérissait. Petit à petit, des parties de son corps réapparaissaient se dépliaient, depuis la parcelle de néant où elles s’étaient réfugiées pour se protéger des paroles armées de dents et du désir de mordre sans toucher, à distance [il les avait nommé mEGO]. Le calme était revenu au-dehors. Bientôt Tamel pourrait à nouveau respirer librement et peut-être même marcher et tenter lui aussi, comme l’ami lointain, d’émettre son propre « touhytt…touhytt…touhytt », voire de véritables phrases. Mais il lui faudra se rappeler qu’il est des lieux où la porte, si elle semble ouverte à tous, avertit en réalité de la présence d’un lieu privé où le geste la langue et jusqu’au sourire sont codifiées. De ces parcelles du réel, il ne devra plus s’approcher.