lundi 7 novembre 2011

710 : dimanche 6 novembre 2011

Par-dessus la petite haie de buis qui entourait la maison de Ghromell, l’enfant regardait le bûcheron à l’œuvre.Son œil s’appliquait à ne rien perdre du geste et à deviner, à travers ce qu’il en percevait, toutes les composantes l’habileté que chacun reconnaissait à celui qui, pour l’heur, fendait d’énormes billes de bois. Tamel admirait l’économie des mouvements et de la vigueur en jeu dans chacune des ellipses que décrivait dans l’air, le tranchant du merlin, ainsi que l’équilibre parfait dans la séparation qu’opérait ce coin de fer au bout d’un manche. Soudain, alors que Ghromell venait de poser une petite bûche sur le billot et qu’il avait amorcé son mouvement vers le ciel, un coup de vent pourtant peu violent, eut tout juste la force de faire choir la bûche. Tamel entendit, et certainement une bonne partie du village des Hûles avec lui, une bordée de jurons, dont la plupart lui étaient totalement inconnus, jaillissant tels des fauves en fureurs, du carré bordé d’écume qu’était devenue la bouche du fendeur.L’enfant se retint avec peine de rire aux éclats. Il s’empressa de s’éloigner discrètement, suffisamment loin pour pouvoir pouffer à son aise.


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De ses doigts, il parcourt son ventre et ses cuisses, effleure de la main les grains de sable, frôle son nombril et caresse ses hanches. Il suit de l’ongle la naissance de ses fesses, rondes et cambrées, enveloppées par ses paumes. Il détaille ses formes pleines, puis il se rapproche de ses seins, les aguiche de son torse. Rythmes légers mais dévorants, sons déferlants, le vent bouscule le sable, l’eau éclabousse les herbes sèches.


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Du haut de son mur, elle balance les jambes et pose son souffle dans l'horizon. Le soleil est avalé peu à peu tandis que le ciel s'empourpre, des cris joyeux s'envolent à travers les jardins jusqu'au creux de son oreille. Elle est assise, elle regarde une orange à la bouche, ses pieds martèlent le ciment en un rythme paisible.