dimanche 10 octobre 2010

332 : samedi 9 octobre 2010

Le bruit des voitures sur la route se faisait entendre à l’intérieur du café, et si on voulait bien l’entendre c’est qu’on se rendait compte qu’ici c’était bien silencieux, que la patronne était partie dans l’arrière-boutique, faire ou ne pas faire quelque chose ; ce n’est pas l’attente que vous ayez fini votre demi qui la retenait derrière son comptoir. J’étais tout seul, les murs peints réfléchissaient en jaune la lumière qui entrait par la vitrine, en sortant des rêvasseries, je n’entendis que les déclics de la pendule au mur, j’en pris conscience et me rappelai le lieu où j’étais, face à un verre de bière blonde à peine commencé, deux traits de mousse étaient restés suspendus depuis son bord. En contournant le baby-foot, on rejoignit la porte et l’emprunta, en ayant laissé ses affaires en place pour ne pas inquiéter la tenancière, qu’elle sache qu’on était juste sorti un instant avant de revenir à la même place. Il y avait un rond-point sur la gauche et de l’autre côté de la route, en face, seulement des champs de maïs, je fis les cent pas sur le terrain gravillonné où auraient stationné les voitures s’il y en avait eu ici d’autres que la mienne. La logement de la patronne devait être attenant au café.