mardi 5 octobre 2010

327 : lundi 4 octobre 2010

C’était croiser quelqu’un à la machine à café, « salut, comment ça va ?, passé un bon week-end ? », et comprendre, curieusement un peu déçu, à son absence d’allusion à la longueur du week-end, qu’il avait, lui aussi, prit une RTT vendredi.

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La protection de la beauté par la laideur (13) : Le retrait des couvercles de protection dura trois jours, pendant lesquels les machines ne stoppèrent jamais leur travail. C’est alors que, pour la première fois depuis des années, des personnes purent poser leurs regards sur les bâtiments du quartier, ou du moins purent y pénétrer dans le but d’y voir les bâtiments à découvert. Le moment d’entrer dans la zone libérée de tous ses couvercles de protection dût être, pour les hommes et les femmes qui constituaient l’équipe chargée de dresser l’inventaire des détériorations et de dresser l’état des lieux général du quartier, un instant d’intense émotion, ou le fût peut-être - les retrouvailles avec un paysage dont l’aspect était demeuré si longuement inaccessible, et comme des instants où l’ordre ordinaire des choses n’a plus cours et se trouve remplacé par la splendeur, jusqu’aux limites de l’insoutenable. Ils devaient abattre une importante quantité de travail le plus rapidement possible, et devaient poser leurs regards de façon très efficace sur les constructions du quartier, en trouvant l’équilibre entre la destruction minimale et la vérification suffisante du niveau de préservation. Ils travaillèrent quatre jours, de l’aube au crépuscule, et constatèrent d’abord que d’assez nombreux bâtiments semblaient bien plus endommagés qu’avant le moment où ils avaient été protégés, leurs façades abîmées en de multiples points précis, comme trouées, et non rarement, effectivement percées dans toute leur épaisseur.