jeudi 8 juillet 2010

238 : mercredi 7 juillet 2010

Un cri fait la nuit, la diffuse et la module, jusqu’à l’épuisement et qu’à cours de souffle il se retire et soit recouvert de jour, de lumière et de transparence. Un cri fait la nuit, de douleur ou de rage, d’extase ou d’effroi, de stupeur que la vie passe à travers soi, et qu’on soit là pour que l’existence par ici traverse. Un cri fait la nuit, il est inaudible pour ceux rien que ceux dont c’est la nuit pourtant, la nuit déchirée par le cri qui la fait sans qu’elle le déborde ni l’excède, car elle est elle-même la déchirure. Un cri fait la nuit et on ne sait qui le crie, de quelle gorge il est sorti ni d’où elle est arrachée.