mercredi 16 juin 2010

216 : mardi 15 juin 2010

Signé : Alma Laisse moi tranquille - stop - Ne m’écris plus - stop - Ne m’appelle plus - stop - Je ne t’aime plus - stop - Assez ! - stop - STOP !! - stop.

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La matinée était bien avancée désormais. Depuis l'aube ils arpentaient les rues de la petite ville des bords du marais, à la recherche d'un peu de vie humaine, d'un peu de quoi se nourrir et s'abriter, et d'un véhicule pour poursuivre leur route jusqu'au passage principal. Après plusieurs heures d'exploration attentive et inquiète, il n'avaient plus guère d'espoir de rien trouver de ce qu'ils cherchaient. Des hommes ici, seulement quelques uns, auraient été le signe des possibilités de survivre en ces lieux, en même temps que quelques moyens de s'informer sur les manières de continuer plus avant leur chemin. Mais la petite ville était déserte, elle avait dû être belle naguère, elle comptait quelques jolies placettes et canaux, que bordaient de petites maisons aux murs colorés, et couvertes de toits de tuile. Tout était délabré à présent, la végétation rongeait les rues, on voyait aux maisons tant de fenêtres et de portes embouties qu'on ne pouvait qu'imaginer une destruction intentionnelle des habitations, sans qu'on sache si celle-ci avait été commise par les derniers habitants lorsqu'ils partirent, ou par des personnes de passage. Trop peu de temps s'était écoulé depuis la catastrophe pour que l'usure naturelle des objets et des matériaux en soit déjà à ce stade avancé. Caroline lui dit sa certitude que c'était là l'œuvre des autorités, locales ou générales peu importe, qui voulaient empêcher que des personnes empruntent les passages pour fuir vers la partie inconnue du monde, en les rendant inaccessibles. Il ne put s'empêcher d'acquiescer. Pour la première fois depuis leur départ de chez eux, il montra du découragement.